Âgée de huit ans et embouteillée au degré naturel, cette première cuvée Neisson L’Empyreumatique est le fruit d’un assemblage de rhums vieillis en fûts de cognac et en fûts de bourbon. Portant admirablement bien son nom — issu du grec « ἐμπύρευμα » (empyreuma) désignant le « charbon servant à rallumer le feu » — , elle révèle un profil marqué par des arômes torréfiés et grillés, dénué toutefois de tout boisé superflu. Les séquences fruitées, florales et infusées qui rythment la dégustation lui procurent par ailleurs une fraîcheur et une complexité remarquable. Nez : riche, profond. Dévoilant de superbes arômes empyreumatiques de cire d’abeille, de pain grillé, de baume du tigre, d’eucalyptus, de noyau d’abricot, de zestes d’orange et de racine de gentiane, la palette aromatique reflète parfaitement le nom de cette cuvée. À l’aération, elle devient confite (citron, poire), balsamique (pin) et florale (lavande, iris). Apparence : vieil or à reflets cuivrés. Bouche : à la fois vive et délicate. Tropicale (banane, ananas), à son tour confite (citron), vanillée et infusée (sauge, verveine), la palette gustative diffère quelque peu du nez. Saline, elle s’ouvre sur des notes de gingembre frais et de canne à sucre. Avec le temps, quelques saveurs médicinales (pansement, sinapisme) font écho au caractère empyreumatique de la palette aromatique. Finale : fraîche, élancée. Reposant sur une amertume herbacée et racinaire gorgée de sels minéraux, elle évoque le combava, l’ananas et le pamplemousse. Florale (vétiver) et réglissée, la rétro-olfaction offre un concentré d’huiles essentielles (romarin, sarriette, géranium).